Papillon ravageur Contrôler Duponchelia fovealisen culture sous abri
Les larves de ce papillon de nuit s’attaquent aux racines de nombreuses plantes ornementales. Une fois installé, son contrôle est très difficile. Différents moyens de lutte ont été testés par Astredhor.
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Originaire des régions méditerranéennes et des îles Canaries, Duponchelia fovealis est un ravageur dont les chenilles s’attaquent à de nombreuses cultures ornementales sous abri. Parmi les productions à risque : le chrysanthème, l’impatiens, les bégonias, le kalanchoe, l’azalée, le poinsettia, le géranium (pélargonium), le coleus, le cyclamen, etc. La station Arexhor Pays de la Loire à Angers (49) a évalué différentes solutions de lutte contre ce papillon.
Pièges à phéromones et pièges lumineux
Les moyens de lutte varient selon les stades du cycle de vie du papillon et selon que le traitement est préventif ou non.
Les pièges à phéromones et les pièges lumineux sont deux solutions mises en œuvre contre les adultes.
Sélectifs de l’espèce et faciles à installer, trois types de pièges à phéromones ont été évalués : delta, à entonnoir et à eau. Les résultats montrent que plus de 50 % des papillons capturés le sont avec les pièges delta.
Des tests sont encore en cours concernant les pièges lumineux car ces derniers ne capturent pas uniquement les ravageurs, mais aussi des auxiliaires. La station cherche les longueurs d’onde (la couleur), qui attirent uniquement le papillon ciblé.
Plantes pièges
Les plantes pièges attirent des insectes ravageurs, afin de les détourner des cultures principales. Une douzaine d’espèces différentes de plantes ont été testées. Parmi elles, les trois les plus sensibles au papillon pour le moment sont le lantana, le chrysanthème et Calibrachoa. Mais d’autres tests sont en cours, notamment avec le cyclamen, reconnu pour être la culture subissant le plus de dégâts. Solution peu coûteuse, les plantes pièges sont à utiliser en préventif.
Parmi les autres moyens de lutte, les auxiliaires sont une solution prometteuse, également à utiliser en préventif (lire l’encadré) ou encore Bacillus thuringiensis, produit de biocontrôle utilisé en curatif mais qui doit être appliqué au stade larvaire, de préférence deux semaines d’affilée pour davantage d’efficacité.
Léna HespelPour accéder à l'ensembles nos offres :